paroles du bout du monde

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Keyword - montagnes sacrées -

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mardi 20 novembre 2007

L'ascension éprouvante d'Avalanche peak

Il s'avère difficile de faire un choix entre les décors attirant de la route littorale et les courbes voluptueuses du ruban bitumeux qui ouvre la voie des montagnes du centre de l'île. Au hasard d'un virage, nous bifurquons sur la gauche et replongeons pour une journée dans les Alpes néo-zélandaises. Un agrégat de maisons de bois délimitent le village d'Arthur's Pass. Une maigre poignée de touristes y convergent, la plupart tentés par l'ascension de l'Avalanche peak de 1000 mètres notre ainé.
Au matin suivant, Nous attaquons son ascension. Certains passages se rapprochent plus de l'escalade que de la marche loisir et réclament la plus grande prudence. La montée semble interminable. Les mollets brûlent et l'eau fuit par nos pores pour rafraîchir la machine. Nos yeux se lèvent, scrutent le terrain et espèrent un peu de plat au bout du chemin visible. Mais au détour du virage, la nature nous rit au nez et se décompose en une pente encore plus difficile. La montée se prolonge, encore et encore. La continuité de la forêt se termine alors brusquement et une colline pelée, incrustée de ronds de neige, s'élève au-dessus des nuages. Le poing levé, nous savourons les derniers mètres d'ascension. La nature, après avoir été si éprouvante nous réconforte de cette vue panoramique.
Une langue de nuage dévore la vallée, la neige adoucit les lignes brutes des montagnes et une famille de kéas fètent notre arrivée.
Certains paysages se cueillent au prix de nombreuses courbatures et d'efforts répétés. Un scénario lancinant pour masochistes qui présente toutefois une happy end : une exaltation indicible quand on est perché sur la cime.

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lundi 19 novembre 2007

Les neiges du Mont Cook

On quitte la plage pour le massif montagneux du mont Aoraki (ou mont Cook), le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande. Neige froide et roche noire et abrupte ont remplacé la douceur du sable blond léché par les eaux du Pacifique. Il n'est pas question de grimper ce sommet qui requiert de bonnes compétences en alpinisme mais de rêver et de compléter le kaléidoscope d'images du bout du monde qui prend forme dans nos crânes. Un sentier nous balade entre plusieurs lacs pour s'achever sur un point de vue. Panorama renversant sur le massif rocheux.
Hier, on voulait sauter dans les vagues et nager avec les phoques et aujourd'hui, on rêve de passer un baudrier, une paire de crampons et marcher sur ces neiges inviolées.
Quel programme pour demain ?

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vendredi 17 août 2007

Inspiration poétique sur les montagnes jaunes

17 heures de train entre Guilin et Tunxi aux portes des montagnes jaunes. Nous n'avons que trois billets couchettes et nous pensions pouvoir voyager à 4 dans les wagons-lits. Mais des contrôleurs veillent à l'entrée du wagon-restaurant qui fait le lien entre les wagons-couchettes et les wagons normaux et interdisent les voyageurs de passer d'un type de wagon à l'autre. Nos plans tombent à l'eau. Un d'entre nous voyagera dans un wagon normal tentant de se trouver une place assise au milieu de la cohue et c'est Pierre qui a tiré le mauvais numéro.
Nous arrivons à 5h du matin et prenons l'hôtel le plus proche de la gare. A l'extérieur, des minivans assurent les rotations entre la ville et l'entrée du parc des montagnes jaunes à 1h30 de là. Beaucoup de touristes chinois arrivent par train et enchaînent directement le trajet en bus. Lorsque la dernière place assise est remplie, le chauffeur démarre.
A l'entrée du parc, des bus partent pour accéder aux 2 chemins (est ou ouest) qui conduisent au sommet. Chacun des accès est muni d'un téléphérique et permet de sauter l'étape harassante et matinale des escaliers. Nous optons pour la route ouest et pour la montée en téléphérique malgré l'attente impressionnante de 3 heures. Le massif des montagnes jaunes est le plus célèbre et le plus visité de Chine et on en fait l'expérience parmi la foule amassée devant les tourniquets. Vers 12h nous décollons vers les cimes du massif.
Les poètes à la poursuite de leur muse perdue ou les peintres captant les impressions de la secrète alchimie de la roche inerte et des pins puisent leur inspiration dans ces montagnes et diffusent leurs oeuvres dans toute la Chine. A certaines périodes de l'année un parterre de stratus baigne les pics et complète la symphonie du massif.

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Les escaliers arpentent les lieux et partent en direction des pics les plus majestueux. La forme particulière des pins et leurs branches étagées pointent et sourdent des amas rocailleux. L'opposition des lignes arrondies et lisses de la pierre et des branches noueuses des arbres dessine les notes d'une symphonie. Nos yeux rythment la cadence et les appareils photos immortalisent quelques moments privilégiés. Je n'ai pas pris de chevalet, de pinceaux et de tubes de gouache mais ma mémoire gardera les impressions de ce savant mélange de couleurs.

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Comme un grand film, ça ne se résume pas, ça se voit et ça se vit. Oublier l'extraordinaire attente du téléphérique, balayer la fatigue d'une nuit passée dans un train bondé, les montagnes jaunes n'élèvent pas que les sens des poètes et des peintres et apportent joie et sérénité à quiconque les arpente.

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